L’apparence des petites lèvres varie considérablement d’une femme à l’autre, sans que cela ne soit pathologique. Dans certains cas, une hypertrophie peut apparaître, c’est-à-dire un développement plus important de la taille ou de la longueur des lèvres vaginales internes.
Les causes peuvent être multiples et souvent combinées :
- Origine constitutionnelle (génétique) : certaines femmes naissent avec une morphologie plus développée, sans que cela n’implique un trouble
- Variations hormonales : la puberté, la grossesse ou la ménopause peuvent modifier la structure et la trophicité des tissus vulvaires
- Facteurs mécaniques ou traumatiques : port régulier de vêtements serrés, sports avec frottement (vélo, équitation), rapports sexuels fréquents ou accouchements
- Facteurs cutanés ou dermatologiques : certaines affections chroniques ou inflammatoires peuvent altérer la souplesse et la forme des tissus
- Modifications après chirurgie , perte de poids ou traitement médical (bariatrique, corticoïdes, etc.)
Il est important de noter que l’hypertrophie labiale n’est pas toujours liée à une cause
identifiable. Elle peut simplement faire partie de la diversité anatomique féminine.
Une évolution naturelle au fil des âges
La morphologie des petites lèvres peut évoluer progressivement au cours de la vie, en fonction de plusieurs étapes physiologiques :
- Pendant la puberté : sous l’influence des œstrogènes, les petites lèvres se développent. Une asymétrie ou un aspect plus visible peuvent apparaître sans caractère anormal
- À l’âge adulte jeune la morphologie se stabilise. Certaines femmes constatent une gêne liée à leur anatomie
- Après les accouchements : les modifications hormonales et les distensions mécaniques peuvent altérer la forme ou la tonicité des petites lèvres
- À la ménopause, la chute hormonale (œstrogènes) entraîne un amincissement des tissus. Dans certains cas, les petites lèvres deviennent plus visibles du fait de la fonte des grandes lèvres (atrophie graisseuse)
- Avec l’âge la peau devient moins élastique, et certaines patientes peuvent constater une accentuation ou un relâchement progressif de la zone intime