Augmentation mammaire par prothèses

Le sein représente l’un des principaux signes de féminité. L’absence de développement, ses anomalies ou encore la diminution de volume peuvent conduire à une altération de l’estime de soi et de son image corporelle.
L’augmentation mammaire permet la mise en place d’un implant pour améliorer la plénitude, le décolleté et la symétrie de la poitrine.

Protheses mammaires, augmentation mammaire, jeune femme brassière | Docteur Romain Aimard

En résumé

Anesthésie

Générale

Intervention

1h

Séjour

Ambulatoire

Convalescence

7 à 10 jours

Principes

L’augmentation mammaire par prothèse est la plus fréquente des interventions de chirurgie esthétique et l’une des plus pratiquées dans le monde avec environ 1,8 millions de procédures selon l’ISAPS.

Le sein représente l’un des principaux signes de féminité. L’absence de développement, ses anomalies ou encore la diminution de volume peuvent conduire à une altération de l’estime de soi et de son image corporelle.

L’augmentation mammaire permet la mise en place d’un implant pour améliorer la plénitude, le décolleté et la symétrie de la poitrine.

Au-delà de ces améliorations esthétiques, l’augmentation mammaire a aussi une importance sur l’aspect psychologique et le bien-être de la patiente, profitant de sa « nouvelle » poitrine.

Dessin de sein de femme montrant les cicatrices pour augmentation mammaire par prothese | Dr Aimard Lyon

Indications

L’hypoplasie mammaire est le terme utilisé lorsque le volume des seins est insuffisant.
Les prothèses mammaires s’adressent donc aux femmes désirant augmenter le volume de leur poitrine dans le cadre

  • d’une hypoplasie primaire : absence de développement ou développement insuffisant du sein lors de la puberté.
  • d’une hypoplasie secondaire : involution du volume glandulo-graisseux du sein lié à l’âge, à une de perte de poids ou secondaire aux grossesses et allaitements.
  • de syndromes malformatifs (seins tubéreux, syndrome de Poland, asymétrie mammaire).

Cette correction du volume permet la remise en tension cutanée ainsi que la restauration du galbe et du décolleté.

La remise en tension et la restauration du volume mammaire permettent également de corriger la chute du sein consécutive à une perte de volume trop important (pseudo ptose).

Si le relâchement cutané est trop important un geste de redrapage ajusté à l’implant pourra être nécessaire (lifting mammaire).

Hors cas particulier (chirurgie réparatrice dans le cadre de syndrome malformatif : seins tubéreux, asymétrie mammaire …), l’augmentation mammaire par prothèses s’adresse aux patientes majeures.
Un examen d’imagerie est nécessaire avant toute intervention avec mammographie ou échographie selon l’âge de la patiente.
Dans les suites d’accouchement et d’allaitement, il est nécessaire d’attendre une période de minimum 6 mois avant la réalisation de l’intervention.

Contre-indications

L’augmentation mammaire par prothèses est contre-indiquée notamment dans les cas suivants :

  • Contre-indications absolues (chirurgie non réalisable)

    • Infection en cours, localisée (sur le sein ou ailleurs) ou généralisée

    • Pathologie mammaire suspecte ou maligne non traitée (ex. : cancer du sein en cours de diagnostic ou traitement)

    • Maladie auto-immune active ou sévère non équilibrée (lupus, sclérodermie…)

    • Trouble majeur de la coagulation non contrôlé

    • Grossesse ou allaitement en cours

    • Antécédents de choc anaphylactique ou allergie connue au silicone médical (extrêmement rare)

    • Refus ou impossibilité du suivi post-opératoire, notamment surveillance clinique et imagerie régulière

    • Espérance de vie limitée ou pathologie grave décompensée


    Contre-indications relatives (opération possible sous conditions)

    • Tabagisme important actif → augmente les risques de complications cicatricielles et infectieuses

    • IMC élevé (obésité sévère) → majore les risques anesthésiques et infectieux

    • Diabète mal équilibré

    • Hygiène cutanée insuffisante (ex. : mycose mammaire, dermatite atopique active)

    • Maladie psychiatrique instable ou trouble dysmorphophobique sévère

    • Attentes irréalistes ou non alignées avec le bénéfice médical/esthétique réel

    • Mastopathie bénigne non explorée ou images douteuses à la mammographie non élucidées

    • Antécédents de chirurgie thoracique ou mammaire complexe

Prothèses

Il existe différents types de prothèses.

Toutes les prothèses doivent bénéficier du marquage CE (Communauté Européenne) ainsi que de l’autorisation de mise sur le marché de l’ANSM (Agence Nationale de Sécurité du Médicament). En tant que dispositif médical implantable de classe III les fabricants d’implants utilisés en France font l’objet d’inspection régulière part l’ANSM.

  • L’enveloppe des prothèses est constituée d’un élastomère de silicone rigide avec différentes surfaces : lisses ou nanotexturées. À ce jour les prothèses macro-texturées ne sont plus autorisées en France.
  • Les implants sont remplis de gel de silicone qui est l’objet d’améliorations constantes de manière à obtenir un résultat naturel au niveau de la tenue et du toucher.
    Selon votre souhait différentes projections permettront d’obtenir un résultat très naturel ou bien d’accentuer votre décolleté à votre convenance.
    Les multiples volumes existants vous permettent également de choisir avec votre chirurgien l’importance de l’augmentation.
    La durée de vie des implants mammaires est d’environ dix à quinze ans.
    Nous préconisons un suivi plus régulier à partir de cette période pour un changement dans les meilleures conditions de sécurité.

Intervention

L’intervention se déroule sous anesthésie générale dans des conditions d’asepsie stricte.
Elle dure environ une heure à une heure avec par la suite un passage en salle de réveil d’une durée quasi équivalente.

Différents types de loges permettent d’accueillir la prothèse :

  • sous le muscle / retro pectoral
  • en avant du muscle / pré pectoral
  • en dual plane (derrière le muscle et la parenchyme glandulo graisseux)
    Cette dernière technique offre un résultat plus naturel en post opératoire et dans le temps.

La prothèse est mise en place à l’aide d’un dispositif d’implantation à usage unique Keller Funnel selon la technique du « No Touch ». Cette technique permet de :

  • Diminuer la taille de la cicatrice d’abord (environ 3 à 4 cm)
  • Améliore la qualité de la cicatrice (absence de frottement de la prothèse sur la peau).
  • Diminuer le risque de coque l’inoculation de germes cutanés pouvant etre impliqué.
  • Preserver la durée de vie des implants en limitant les contraintes mécaniques sur l’enveloppe des implants et de garantir leurs intégrités.
  • Limiter le risque infectieux

Lors de l’intervention une anesthésie loco régionale PEC bloc (bloc pectoral) complémentaire est réalisée pour prévenir la douleur post opératoire.

Votre sortie de la clinique se déroule le jour de l’intervention après validation par le Dr Romain Aimard.

Dessin de sein de femme de profil gauche montrant l emplacement des protheses augmentation mammaire | Dr Aimard Lyon
Dessin de sein de femme de profil gauche montrant l emplacement des protheses augmentation mammaire | Dr Aimard Lyon

Suite Post-opératoire

Il convient d’aménager

  • une période de repos de sept jours
  • Une limitation des efforts intérresant le haut du corps pendant 3 semaines
  • Un arrêt de sport de 4 à 6 semaines.
  • La conduite automobile est également contre-indiquée pendant la période post opératoire précoce.

 

  • Durant la première semaine suivant la pose d’implant une sensation de tension ainsi qu’une sensation « d’appui sur le thorax » sont présentes. Elles sont prises en charge grâce aux antalgiques et relaxants musculaires qui vous auront été prescrits avant l’intervention.
  • Un pansement modelant délimite la loge de la prothèse et doit être conservé pendant ces 7 à 10 jours. Le pansement est retiré par votre chirurgien au terme de cette période.
  • À partir de ce moment, il n’est plus nécessaire d’utiliser de pansement. Les douches peuvent également être reprises sans crainte.
  • La brassière doit être portée nuit et jour pendant un mois puis uniquement la journée le mois suivant.
  • L’évolution cicatricielle est propre à chacun et présente de nombreuses variabilités.
  • La technique de suture utilise uniquement des fils résorbables placés sous la peau.
    Aucun retrait de fil n’est à prévoir dans les suites post opératoire.
  • Les cicatrices sont placées au niveau des zones anatomiques les plus discrètes (sillons sous mammaires, hémiaréolaire, axillaire).
    La qualité de la cicatrice a également été améliorée grâce au dispositif d’implantation (Keller Funnel) permettant d’insérer l’implant sans traumatiser et léser la peau.

Résultats

L’un des atouts majeurs des implants mammaires est l’aspect immédiat de l’augmentation.

Un œdème et parfois quelques ecchymoses sont habituels durant la période post opératoire (2 à 3 semaines).

Un délai de deux à trois mois est nécessaire pour apprécier le résultat définitif. C’est le temps moyen pour que les seins aient retrouvé toute leur souplesse et que les prothèses se soient stabilisées

Des massages qui pourront vous être expliqués par votre chirurgien permettront une résorption plus rapide de l’œdème ainsi qu’un meilleur positionnement de l’implant.
L’aspect définitif est lui obtenu un an après l’intervention.

Aucune étude scientifique n’a montré que la mise en place d’implants rendait impossible l’allaitement dans les suites d’une augmentation mammaire.

Risques de complications

L’augmentation mammaire par prothèses reste une intervention chirurgicale nécessitant un chirurgien plasticien qualifié dont les conseils sont basés sur les recommandations tirées des études scientifiques et des organismes sanitaires d’état.
Les complications sont dans ces circonstances très rares et dépendent également de la complexité ou non de l’intervention et du statut du patient (tabagisme, pathologies associées, chirurgie réparatrice).

  • Les hématomes : dont le risque est inférieur à 1% surviennent dans la grande majorité des cas dans les 24 à 48 suivant l’intervention. Lorsqu’ils sont important leur survenue impose une évacuation associée à un geste de coagulation du vaisseau responsable du saignement
  • La rupture de prothèse : des risques peuvent apparaître lorsqu’ils datent de 10 ans et plus, causant le déversement du silicone ou du liquide physiologique dans la loge de la prothèse. Dans cette situation, il est nécessaire d’opérer afin de retirer l’implant et/ou en poser un nouveau si la patiente le souhaite.
  • Infections post opératoires : surviennent dans moins de 0,8 % des cas selon Haute autorité de santé HAS
  • Une baisse de la sensibilité : est possible au niveau du sein et de l’aréole. Due à la mise en tension des terminaisons nerveuses elle récupéré le plus fréquemment dans les mois suivant l’intervention
  • Formation de « plis » ou aspect de « vague » : peut survenir essentiellement avec les implants en sérum physiologique et lorsque la couverture de l’implant est insuffisante
  • Sérome (1,4 %) : un épanchement de liquide dans la loge de prothèse peut se créer. Celui-ci peut être traité par ponctions écho-guidées.
  • Asymétrie – malposition : les différences de volume ou de base d’implantation du sein peuvent persister malgré l’utilisation de prothèse de taille différentes.
  • Coque : elle peut survenir dans 2% des cas et correspond à une capsule fibreuse contractant la prothèse. Elle peut être favorisée par le tabac les infections ou les hematomes. Elle peut être prévenue par les massages post opératoires.

Tabac

Les données scientifiques sont à l’heure actuelle unanimes quant aux effets néfastes de la consommation tabagique dans les semaines entourant une intervention chirurgicale. Ces effets sont multiples et peuvent entraîner des complications cicatricielles majeures des échecs de la chirurgie et favoriser l’infection des matériaux implantables (prothèses mammaires).

Cancer du Sein

Une étude coordonnée par l’Inca en 2014 précise qu’il n’y a pas lieu de modifier le protocole de dépistage et de surveillance des cancers du sein chez une femme porteuse d’implants mammaire. Il faut systématiquement préciser au radiologue que vous êtes porteuse d’implants mammaires pour adapter les modalités de réalisation de l’examen d’imagerie si besoin. Le taux de rupture de prothèse mammaire n’est pas augmenté par la réalisation de mammographie et le port d’implant n’est donc pas une contre-indication au dépistage organisé du cancer du sein.

Tarifs

Le prix d’une augmentation mammaire prothétique débute à partir de 4700 € et varie selon le type d’implants et la complexité et la durée de l’intervention.

FAQ

A partir de quand puis-je reprendre le sport et le travail ?

L’intervention immobilise le patient pendant environ 3 semaines. Il faut éviter les mouvements dangereux, le port de charges lourdes, faire le ménage, conduire une voiture tant que les cicatrices ne sont pas refermées.

Est-ce que l’intervention gène les rapports sexuels ?

Il est déconseillé d’avoir des rapports sexuels pendant toute la phase de cicatrisation c’est à dire pendant environ 3 semaines.

Quelle taille choisir pour l’augmentation mammaire ?

La taille idéale est celle que vous souhaitez vraiment. Afin de faire son choix, il est important de faire des essais avec son chirurgien qui va en consultation, vous faire essayer des implants externes dans un soutien-gorge de sport. Lorsque la taille vous convient, nous choisissons l’implant définitif en fonction de votre choix.

Où sont placées les cicatrices ?

Les cicatrices sont placees soit dans la moitie inferieure de l’areole si elle est suffisamment grande, soit dans le sillon sous mammaire.

Comment se passe le changement d’un implant mammaire ?

Lorsque l’implant est abime (confirme par une IRM du sein), le changement de l’implant mammaire est recommandé. Il n’y a jamais d’urgence à le faire. Il est recommande de changer la prothese abimee dans les 1 an qui suivent le diagnostic, sauf en cas de rupture extra-capsulaire.